Crise énegétique sous fond d'urgence climatique
Bien avant le conflit russo-ukrainien, la question des sources d’énergie, leur rareté, leur coût, et leur impact environnemental suscitait déjà de grandes inquiétudes. La volonté de trouver des alternatives aux énergies fossiles a donné un coup de pouce à de nombres alternatives qui peinent encore à s’imposer dans l’industrie, malgré toutes les volontés politiques.
Si dans le passé la France a tout misé sur le nucléaire ; l’éolien, l’hydraulique, le solaire, et même l’énergie qu’on ne consomme pas (Energie économisée), sont de plus en plus plébiscités comme alternatives sérieuses face aux énergies les plus polluantes, et en particulier face au pétrole (les hydrocarbures).
H2, espoir et inquiétude
Dans de nombreux secteurs industriels comme les transports qui s’appuient sur le pétrole ; même le nucléaire a du mal à tenir tête aux hydrocarbures : Et si la réponse face aux questions énergétiques était technologique ?
En effet, si nous arrivions à développer des technologies qui permettraient de maitriser la production et l’utilisation de l’hydrogène ; la transition énergétique s’envisagerait avec bien plus de sérénité. D’après les experts scientifiques du domaine, l’hydrogène pourrait être la source d’énergie de demain ; celle qui mettra fin à l’ère du tout pétrole et inaugurera une ère industrielle et énergétique décarbonée.
Scientifiquement parlant, si la combustion de l’hydrogène (ou plutôt du dihydrogène : H2) ne rejette que de l’eau, et que sa densité énergétique est 2 à 3 fois supérieure à celle des hydrocarbures (GPL, Essence, Kérosène, …) ; sa production génère encore un bilan carbone non-négligeable ; pendant que son stockage est loin d’être sans risque. Il y a encore beaucoup de R&D à faire sur les technologies de production, stockage et exploitation de l’hydrogène, avant d’amorcer cette nouvelle révolution industrielle et énergétique.
Cela étant, il y a des raisons de garder espoir ; car booster par l’urgence climatique, les Etas ont posé le chéquier sur la table depuis quelques années, pour soutenir les programmes R&D en faveur des technologies à hydrogène : France 7 Md€, Allemagne 9 Md€, Portugal 7 Md€, … Des investissements qui portent progressivement leurs fruits, comme dans le cas des avions à hydrogène Mauboussin, qui viennent de franchir une nouvelle étape vers un premier décollage prévu en 2024.